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  • Scénariste: PASCALE Régine

L'histoire de la Bande Dessinée 

Le premier «vrai» album de Bande Dessinée en tant que tel est sans doute Tintin au pays des Soviets publié en 1930 par les Editions du Petit Vingtième. L’histoire est dessinée dans des bandes de cases successives, les paroles et pensées des personnages sont écrites dans des bulles, les bruits et cris sont figurés par des onomatopées caractéristiques. Avant, on a lu les albums sans cases ni bulles de Bécassine (1913), des Pieds Nickelés (1915), Bicot (1926), Zig, Puce et Alfred (1927) et autres Bibi Fricotin (1928).

Le plus souvent, l’édition d’une Bande Dessinée en album procède du succès de sa parution en épisodes dans le journal hebdomadaire voire mensuel de l’éditeur. La fréquence effrénée de parution des Bandes Dessinées et le déclin de l’intérêt porté à la lecture d’épisodes « à suivre » a réservé cette pratique aux œuvres potentiellement les plus méritantes sur le plan commercial...

L'âge d'or de la bande dessinée

L’album de Bande Dessinée commence sa carrière de « collector » dans le grand public peu avant les années 70. Auparavant, les albums sont rares et relativement chers. C’est le premier âge d’or de la Bande Dessinée et de ses grands maîtres pour la plupart belges et auteurs complets : scénaristes et dessinateurs.

Le Tintin d’Hergé domine aux Editions Casterman et fait école aux Editions du Lombard avec Edgar P. Jacobs (Blake et Mortimer), Jacques Martin (Alix ; Lefranc :La Grande Menace), Willy Vandersteen (Bob et Bobette, Tyl Eulenspiegel), Jean Graton (Michel Vaillant), Tibet (Ric Hochet, Chick Bill), Paul Cuvelier (Corentin), François Craenhals (Pom et Teddy), Albert Weinberg (Dan Cooper), Raymond Macherot (Chlorophylle), Fred Funcken (Chevalier blanc, Harald le Viking) Raymond Reding (Jari), Bob de Moor (Barelli) et déjà Albert Uderzo et René Goscinny (Oumpah-pah) et André Franquin (Modeste et Pompon) réunis dans la mythique collection du Lombard sous la forme de très beaux albums cartonnés au dos de toile rouge et au 4ème plat « gélule », « peau d’ours » puis « damier ».

Spirou s’impose ensuite comme challenger aux Editions Dupuis avec d’autres grands maîtres belges comme Peyo (Johan et Pirlouit, Les Schtroumpfs), Morris (Lucky Luke), Will (Tif et Tondu), Jijé (Valhardi), Paape (Marc Dacier), Roba (Boule et Bill), Maurice Tillieux (Gil Jourdan), Sirius (Timour), Victor Hubinon (Buck Danny), Mitacq (Patrouille des Castors) et toujours André Franquin (Spirou, Gaston) tandis que sous la pression d’une popularisation exponentielle du 9ème art, la demande explose et impose les premiers grands scénaristes : Jean-Michel Charlier (Buck Danny), René Goscinny (Astérix), Michel Greg (Achille Talon, Bernard Prince, Bruno Brazil, Luc Orient) qui vont révéler de nouveaux grands talents comme William Vance (Bob Morane) ou Hermann (Bernard Prince). La plupart de ces auteurs ont aujourd’hui disparu. Ils ont donné à la Bande Dessinée ses lettres de noblesse.

Les différents types d'albums BD

Plusieurs types d’albums ont vu le jour au cours de ce premier âge d’or : les albums de Tintin cartonnés au dos de tissu puis de papier toilé jusqu’au début des années 60, les albums cartonnés au dos de toile rouge de la collection du Lombard, les albums cartonnés au dos rond des Editions Dupuis, les albums souples ou dits « brochés » des Editions Dupuis, les albums souples de la collection « Jeune Europe » puis « Vedette » des Editions du Lombard. Bien sûr, les Editions Fleurus (Sylvain et Sylvette, Fripounet et Marisette, Marabout (Bob Morane), Bonne Presse (Patapouf), Vaillant (Totoche, Arthur le Fantôme) et d’autres ont publié des albums de grande qualité durant cette période. On retiendra particulièrement les albums souples au format « à l’italienne » (plus large que haut) de Sylvain et Sylvette chez Fleurus.

Bien sûr, la Bande Dessinée n’est pas née dans un album, mais plutôt dans les suppléments aux quotidiens (Le Petit Vingtième), dans les hebdomadaires (Cœurs Vaillants, Tarzan, le Journal de Spirou, le Journal de Mickey, Le Journal Tintin ...) et sous la forme de fascicules de toutes tailles mais souvent inférieure au format A4 classique : le « petit format » qui n’en est pas moins un album à couverture de papier très populaire dans plusieurs genres majeurs : western et jungle (Kiwi, Blek le Roc, Plutos/Rodeo, Captain Swing, Akim, Zembla chez Lug et Mon Journal), seconde guerre mondiale (Rapaces, Battler Britton chez Impéria) science -fiction (Météor, Sidéral chez Artima) et érotique (Elvifrance). De nombreux grands auteurs de Bande Dessinée souvent anonymes y ont fait leur premiers pas.

Un deuxième âge d'or dans les années 60

Si la Bande Dessinée Belge garde toujours sa grande place dans le panorama actuel du 9ème Art, le renouveau de la Bande Dessinée particulièrement marqué en France dès le début des années 60 annonce un deuxième âge d’or pour les jeunes lecteurs et surtout pour le public adulte. Les Editions Dargaud (Pilote) puis les Humanoïdes Associés (Métal Hurlant) et Casterman (A Suivre) vont faire éclater le classicisme de bon genre alors de mise dans le fond et la forme des œuvres.

A la faveur du succès fulgurant d’Astérix le Gaulois d’Albert Uderzo et René Goscinny, de nouveaux grands auteurs comme Jean Giraud (Blueberry), Jean Tabary (Iznogoud), Fred (Philémon), Jean-Claude Mézières (Valérian) ou Marcel Gotlib (La Rubrique à Brac) accompagnent Jijé (Tanguy et Laverdure), Victor Hubinon (Barbe Rouge) et Michel Greg (Achille Talon)  dans leur ascension vers l’Olympe.  Les premiers albums des plus fameux constitueront la très recherchée «Collection Pilote ».

C’est alors que la science fiction et le fantastique s’approprient le 9ème Art à la faveur du grand talent de scénaristes (Pierre Christin) et d’artistes comme Enki Bilal (Le Vaisseau de Pierre, La Foire aux Immortels), Jean-Claude Mézières (Valérian), Régis Loisel (La quête de l’oiseau du temps), Moebius (L’Incal, Major fatal) et Philippe Druillet (Lone Sloane, Salambo) principalement publiés par Dargaud et Les Humanoïdes Associés. Sous leur impulsion, les codes en vigueur vont être profondément dépoussiérés au gré d’une expression artistique plus débridée.

Jusqu’à cette époque, les albums de Bande Dessinée font l’objet de tirages encore assez modérés qui font de l’édition originale (E.O.) ou première édition d’une œuvre en bon état un livre assez rare, surtout en ce qui concerne les Bandes Dessinées destinées à la jeunesse et qui sont donc susceptibles d’être manipulées avec un soin tout relatif.

De plus, pour des raisons économiques, la reliure des albums perd la plupart des attributs qui faisait sa solidité (dos de toile, couture des pages) au profit d’un dos charnière en papier renforcé et de pages collées. Dupuis privilégie la couverture souple pour beaucoup de séries phares (Yoko Tsuno de Roger Leloup, Le Vieux Nick et Barbe Noire de Marcel Remacle, Les Tuniques bleues de Louis Salvérius, Willy Lambil et Raoul Cauvin, Tif & Tondu de Will, Gil Jourdan de Maurice Tillieux, Jerry Spring et Jean Valhardi de Jijé...) jusque dans les années 80. 

C’est alors que Les Humanoïdes Associés et Dargaud « inventent » le grand format qui, d’abord particulier à certaines séries comme « Pied Jaloux » aux Humanoïdes Associés et « Histoires Fantastiques » chez Dargaud, va s’imposer aux côtés du classique format A4 des origines. D’autres éditeurs s’imposent ensuite toujours à la faveur des scénaristes et artistes de grand talent qui leur sont attachés comme Hugo Pratt, Didier Comès, Jean-Claude Servais, Jacques Tardi, François Bourgeon, Vink chez Casterman et Glénat, Jean-Yves Mitton, Georges Ramaïoli, Didier Tarquin, Christophe Arleston et Jean-Louis Mourier chez Soleil, Philippe Buchet, Olivier Vatine et Jean-David Morvan chez Delcourt.

Tout s’emballe à ce moment et la Bande Dessinée envahit notre espace culturel quotidien dans une expansion toujours en cours : des centaines d’auteurs dessinateurs et/ou scénaristes, des milliers d’albums par an, des nouveaux métiers (coloriste), de nouveaux formats (Intégrales, e-books), de nouveaux genres (mangas venus du Japon l’autre pays de la Bande Dessinée, romans graphiques) font maintenant partie de l’univers de la Bande Dessinée. 

Peu d’albums publiés des années 90 à nos jours sont vraiment rares dans leur version classique. On peut retenir que dans la perspective d’éditer les épisodes d’une grande série en un ensemble plus condensé d’intégrales, le tirage des derniers albums encore à paraître dans la série ait été réduit, leur conférant une rareté accrue (La jeunesse de Barbe Rouge 4, Bernard Prince 17, Cœur brûlé 7, Comanche 12 et 15, Dan Cooper 41, Jeannette Pointu 18, 19 et 20, Jonathan  13, Kogaratsu 12, Mac Coy 20 et 21, Les Peaux Rouges 8 et 9, Les  Petits Hommes 34, 38, 42 et 43, Les Quatre As 40 à 43, Quetzalcoalt 7, Ric Hochet 78, Le Vagabond des limbes 28 à 31, Victor Sackville 21 et 22, Wanted 6, Zoulouland 16 à 18, etc...). Aussi, certains éditeurs prudents limitent systématiquement le premier tirage du premier album d’une nouvelle série quitte à faire un 2ème tirage supplémentaire aussitôt le premier épuisé.

Comment définir la valeur d'un album de bande dessinée ?

La valeur d’un album se définit d’une part par sa rareté et son état de conservation par rapport à l’état neuf et d’autre part par la demande sur le marché. La rareté de l’album est aussi fonction de sa qualité d’édition originale ou d’édition spéciale. Les éditions suivant la première édition sont généralement sans valeur à l’exception des œuvres majeures du patrimoine de la Bande Dessinée franco-belge (Tintin, Blake et Mortimer, Lucky Luke, Astérix, Spirou, Johan et Pirlouit, Alix etc...).

Le BDM constitue un « argus » de la Bande Dessinée assez fidèle à la réalité. Il se trouvera toujours des cas où les prix flambent dans une vente aux enchères et aussi des albums dont la cote semble surréaliste ou largement sous-estimée. Cet argus n’en est pas moins la seule référence à laquelle se fier pour estimer un album de Bande Dessinée.

Une des vocations de BDParade est de proposer aux amateurs des albums de Bande Dessinée rares et en très bon état. Les prix de vente des albums sur BDParade sont établis à l’aide du BDM, des prix enregistrés sur internet et dans les ventes aux enchères ainsi que d’une longue expérience personnelle.